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 BD, sélection du mois - OCTOBRE

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MessageSujet: BD, sélection du mois - OCTOBRE   BD, sélection du mois - OCTOBRE Icon_minitimeMar 31 Oct - 20:54

Perdida (La)
Titre : La perdida
Tome :
Scénario : Abel, Jessica
Dessin : Abel, Jessica
Couleurs : <N&B>
Editeur : Delcourt


BD, sélection du mois - OCTOBRE 58036

Citation :
Par Léga


Carla est une jeune américaine dont le père a toujours renié ses origines mexicaines. Arrivée à l'âge adulte, elle ressent le besoin de découvrir le Mexique, sur les traces de son héroïne Frida Kahlo. D'abord hébergée par un ami et évoluant dans les sphères des "expat'", la jeune femme va se mêler peu à peu à une population qui, elle s'en rendra progressivement compte, ne veut pas d'elle. De faux amis en vrais trafiquants, elle va entreprendre une descente aux enfers. Son salut ne viendra que de l'amour des siens, sur lequel elle n'aurait jamais compté avant.

Dans La perdida, Jessica Abel reprend la thématique assez connue du voyage initiatique, pour l'appliquer à une jeune oie blanche en quête de ses racines mais qui, surtout, se cherche et se perd. Pour mieux faire entendre son propos au lecteur, elle le plonge totalement dans le Mexique d'aujourd'hui, ne lui épargnant ni l'espagnol, ni les bourdes, le forçant presque à prendre conscience d'une réalité méconnue en Europe, et totalement inconnue aux Etats-Unis. Et il faut reconnaître que ça fonctionne. L'incompréhension se mêle à la fureur à la lecture des aventures de cette jeune imbécile, fureur d'autant plus vive que ses erreurs paraissent, à première vue, la meilleure solution. Lorsqu'elle est définitivement prise dans l'engrenage, il paraît sur le moment impossible de trouver quelque chose de plus logique.

Graphiquement, il est difficile de ne pas penser à un Craig Thompson très épuré. L'analogie vient probablement du fait que les deux américains se sont inspirés du même auteur, un français, Blutch. Les planches sont noires, denses, ou à l'opposé très claires et aérées. Les décors minimalistes laissent place aux expressions des personnages et, lorsqu'au détour d'une page, on tombe sur une vue de la ville, on en a le souffle coupé, l'effet de surprise résultant de ce changement soudain jouant pleinement. La minutie dont profitent ces reconstitutions de l'environnement mexicain traduit pleinement l'amour de l'auteur pour ce pays et l'on sent alors que l'année qu'elle a passé là-bas l'a énormément marquée.

La Perdida est un album tout en contrastes, qui parlera différemment à chacun selon son expérience. Mais il est d'ores et déjà porteur d'une leçon : celle que tout pays mérite d'être connu pour lui-même et non pour l'idée qu'on veut bien s'en faire. Idée qui est dans la plupart des cas extrêmement éloignée de la réalité.




Sillage
Titre : Infiltrations
Tome : 9
Scénario : Morvan, Jean David
Dessin : Buchet, Philippe
Couleurs : Buchet, Philippe
Editeur : Delcourt

BD, sélection du mois - OCTOBRE Sillage9


Citation :
Par Maximus


La rencontre avec d’autres humains n’a finalement pas changé la vie de Nävis. Remise de ses déceptions, elle se plonge de nouveau dans son quotidien d’agent de la Constituante. Avec cette fois une mission particulièrement périlleuse : l’infiltration d’un groupe de rebelles alter-universalistes.

Depuis quelques tomes, la série phare de Morvan fait partie de ces rares BD qui ne laissent plus personne indifférent. Toujours très attendue, chaque nouvelle aventure fournit aux inlassables forumeurs autant d’occasions de saluer ou de fustiger les idées et les audaces du scénariste, lui-même n’étant pas le dernier à alimenter la discussion. En particulier depuis le cinquième tome qui partage avec celui-ci le thème du terrorisme, Morvan utilise Sillage pour lancer des débats sur des sujets sur lesquels les parallèles avec notre propre société sont évidents.

Cette double lecture (aventure et réflexion) est ainsi devenue la marque de fabrique de la série. Morvan ne fait pas toujours l’unanimité avec ses idées mais au moins a-t-il le mérite de proposer des personnages, bons ou mauvais, aux motivations complexes : encore une fois dans cet album, Nävis sera confrontée à des situations et à des décisions inclassables sur l’échelle traditionnelle du bien et du mal. Critique sous-jacente de l’impérialisme démocratique US qui organise le monde en misant sur un déséquilibre entre les peuples, dénonciation des militants altermondialistes qui défendent des idées « nobles » par une violence extrême… le deuxième niveau de lecture est passionnant. Encore faut-il aimer Sillage pour cette raison.

Car il ne faudrait pas non plus oublier les fondamentaux : pour un blockbuster, Infiltrations tient difficilement la distance. Bien lancé par une classique intrigue d’infiltration dans des milieux terroristes, l’album peine à conserver le rythme dès lors que Nävis est démasquée. Malgré un final spectaculaire et un graphisme irréprochable comme d’habitude, cet épisode souffre notamment de la quasi-absence de ces personnages secondaires souvent attachants, et sans doute le potentiel émotionnel de la fin n’a-t-il pas été exploité au mieux. Malin, Morvan a toutefois pris le soin de placer son héroïne dans une situation délicate qui ne manquera pas de lui procurer de belles opportunités scénaristiques pour le dixième épisode.

Ce neuvième tome est donc un bon cru qui ne dépare pas dans un ensemble de très bonne facture. Mais il pourra décevoir ça et là : désolé messieurs les auteurs, mais à force de placer la barre bien haut, votre public est devenu exigeant !




Etrangleur (L')
Titre : Le secret de l'étrangleur
Tome :
Scénario : Siniac, Pierre
Dessin : Tardi, Jacques
Couleurs : <N&B>
Editeur : Casterman


BD, sélection du mois - OCTOBRE 58088

Citation :
Par Maximus


« Pourquoi vous étranglez les gens, M. Esbirol ? »
« Parce qu’il y a du brouillard... et pas de flics dans les rues ! »
« Ils vous ont pourtant rien fait ces gens-là !»
« Et si j'étais fou ? »

Cet échange entre un libraire serial-killer et un jeune garçon de 12 ans qui l’admire résume à lui seul tout ce qui fait la saveur de ce très bon polar « nouvelle vague » (au sens cinématographique du terme) servi par Tardi et Siniac : ambiance, dialogues, humour noir, cynisme…

Avant de paraître dans ce format plus traditionnel, cet album a été lancé sous forme d’un journal publié en 5 numéros au cours des derniers mois. Dans cette diffusion plus confidentielle, on trouvait donc les planches de l’album et aussi des brèves, des fait-divers, quelques articles de fond et d'autres consacrés à l’affaire, ce qui ajoutait à l’ambiance fin des années 50 de l’ensemble. Ces suppléments se retrouvent dans la version album en tête de livre, sans explication : l’effet est hélas bien moins intéressant, à la limite de l’indigeste sous un forme qui n’a rien de pittoresque. Mais surtout, la saveur du feuilleton, dont Siniac et Tardi se sont evertués à respecter les codes en ménageant le suspense à la fin de chaque épisode, n'est plus là.

Il reste toutefois un excellent polar très typé, dans lequel le graphisme de Tardi fait merveille. Mais qui aurait pu en douter à part ceux qui ne connaîtraient pas son adaptation de Nestor Burma ? On y retrouve donc ce style inimitable qui met un Paris plus vrai que nature en valeur, celui des arrondissements moins touristiques, avec un Noir et Blanc chaleureux et un trait épais qui n’a pas son pareil pour croquer une « gueule », comme dans les films d'époque avec lesquels cet album partage un certain esprit.

Tardi est coutumier des associations fructueuses avec un écrivain. Que ce soit en signant lui-même l'adaptation (Céline, Léo Malet) ou en collaborant directement avec l'auteur (Vautrin, Pennac...), c'est même devenu la part la plus significative de son oeuvre. Avec la guerre, le polar est sans aucun doute le domaine dans lequel il est le plus à l'aise. Ici, comme parfois dans Nestor Burma, il apporte ce petit supplément qui permet au lecteur de s'attarder sur le dessin quand l'intrigue fait un peu relâche. Après un départ tonitruant en effet, l'histoire souffre quelques longueurs le temps que le dénouement se mette en place. C'est le lot il est vrai de ces romans policiers dans lesquels tout repose sur la révélation finale.

Siniac en joue lui-même dans son roman (Monsieur Cauchemar) en proposant d'ailleurs plusieurs fins. La BD est un support idéal pour ce genre d'idée et Tardi s'en est donc emparé, poussant le vice jusqu'à en ajouter d'autres, certaines dans des pages soudées que le lecteur devra découper pour les découvrir ! Au-delà de cette initiative diversement appréciée, force est de constater que ce n'est qu'une manoeuvre de plus pour faire durer encore le suspense. Le dénouement plutôt réussi ne mérite pas forcément ce traitement un peu burlesque qui en atténue la portée, mais c'est en accord avec le style de l'ensemble.

Au final, le Secret de l'Etrangleur trouvera sa place dans les bibliothèques des fans de Tardi comme de polar en général



Edison Fantasy Science
Titre : Tome 2
Tome : 2
Scénario : Kasahara, Tetsuroh
Dessin : Kasahara, Tetsuroh
Couleurs : <N&B>
Editeur :

BD, sélection du mois - OCTOBRE 57698


Citation :
Par Moogly25


Toujours à la recherche de son fiancé Albert, Milo échappe de justesse à l'armée de Ganoptein grâce à son ingeniosité et aux conseils d'Edison, en compagnie du loufoque Hookin et de son timide bras droit Galilei. Le Nautilus 2 ayant été en partie détruit, des réparations doivent être réalisées au plus vite. L'équipage fait alors halte aux Château des Renardes, gigantesque île flottante où leur est promis de l'aide. Très vite Milo est enlevée pour devenir un jouet dans les mains des princesses locales. Elle en découvre alors un peu plus sur le fonctionnement d'Edison et réussit à se défaire de ses assaillantes. Dans sa fuite, elle s'échoue sur des côtes inconnues où elle rencontre un étrange vieil homme nommé Vinci qui semble en savoir long sur Albert...

Les références aux univers de Miyazaki et de Jules Verne sont toujours aussi évidentes dans ce deuxième tome. L'auteur s'en sort agréablement bien quant on sait comme il est difficile dans une saga en trois tomes de développer une histoire intermédiaire juste après les présentations générales et avant les réponses aux questions posées par le scénario. Milo est plus à l'aise maintenant sans encore bien comprendre tout ce qui se passe autour d'elle. Elle se fait rapidement de nouveaux amis qu'elle inspire largement par son génie de la mécanique ou sa fraîcheur naturelle. Le récit compte encore beaucoup d'originalité dans ses rebondissements. Et il est fort appréciable de suivre en détail ce que fabrique l'héroïne grâce aux schémas et explications fournis, à la fois bien faits, courts et concis.

Le dessin ne change pas et perpétue l'impression de lire l'adaptation en manga d'un long métrage du studio Ghibli. Les lieux présentés se succèdent à travers cet univers de révolution industrielle en époque médiévale. Le choix des angles pour illustrer une situation paraît toujours comme le plus approprié, allant de la double page impressionnante que l'on contemple à un découpage fort qui à l'inverse illustre un rythme effréné.

Rien à reprocher à l'impression, que se soit au niveau de contraste comme du découpage. De même épaisseur que son prédecesseur, ce deuxième tome promet une lecture assez longue pour nous déconnecter de notre réalité et nous plonger suffisamment dans l'univers pour en apprécier au mieux les éléments. Notons que l'éditeur a gardé la fin où l'auteur s'invite en dessin, pour cinq pages où il nous explique avec humour ce qui l'a inspiré pour la conception du corps d'Edison.

Rien ne se perd rien ne se gagne avec ce deuxième opus, décidément indispensable aux mordus du genre et prolongeant le plaisir tout en préparant finalement peu au dénouement l'aventure. Jamais deux sans trois dit l'expression, avec une telle réussite jusqu'à maintenant, difficile d'imaginer que le dernier tome pourrait décevoir.



Comme un lundi
Titre : Comme un lundi
Tome :
Scénario : James
Dessin : James
Couleurs : <N&B>

BD, sélection du mois - OCTOBRE CommeUnLundi


Citation :
Par flocon


C’est comme ça, il y a des petits bouquins qui vous collent la banane, qui font pouffer de rire, qui donnent envie d’interrompre sa lecture pour montrer certains extraits à son entourage. Et on ne parle même pas de la tentation réelle de photocopier certains dessins pour les afficher dans un coin de bureau puisque la bienséance et les lois du copyright l’empêchent.

Le Comme un lundi de James est de ceux-là. Quatre-vingt seize pages d’humour léger (si, si) et sans dialogues, certaines déjà aperçues sur le blog de l'auteur, la plupart inédites. Une succession de scènes-gags décomposées en quelques dessins, à la chute surprenante juste ce qu’il faut et qui jouent parfois du comique de répétition sans en abuser. A ce titre, le "temps qui passe" (et les ravages qui n’épargnent personne) se détache. Les variations autour de ce thème font sourire et grimacer à la fois, preuve qu’elles sonnent juste et sont touchantes sans avoir l’air d’y… toucher (le bouquet de fleurs, le dessinateur). L’occasion est donnée également de rappeler que la femme est définitivement une créature à part, au raisonnement imprévisible (mémorable scène de la répartition de l’espace dans le lit conjugal !).

Un poil burlesque, un soupçon cruel, terriblement juste, preuve vivante qu’on peut être drôle sans être vulgaire, Comme un lundi est marrant, tout simplement. Pas comme un lundi. Enfin, on s’comprend…
http://ottoprod.over-blog.com/categorie-571769.html


Dernière édition par le Mar 31 Oct - 20:59, édité 2 fois
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mère thérésa




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MessageSujet: Re: BD, sélection du mois - OCTOBRE   BD, sélection du mois - OCTOBRE Icon_minitimeMar 31 Oct - 20:54

merci pour ton message
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citudor

citudor


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Date d'inscription : 19/10/2006

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MessageSujet: Re: BD, sélection du mois - OCTOBRE   BD, sélection du mois - OCTOBRE Icon_minitimeMer 1 Nov - 16:19

Le Tardi et le manga m'excite d'avance Very Happy
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MessageSujet: Re: BD, sélection du mois - OCTOBRE   BD, sélection du mois - OCTOBRE Icon_minitimeMer 1 Nov - 16:21

pour le manga, le tome 1 est sorti en aout, je crois
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MessageSujet: Re: BD, sélection du mois - OCTOBRE   BD, sélection du mois - OCTOBRE Icon_minitime

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