YoupLaBoum
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  PortailPortail  GalerieGalerie  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-20%
Le deal à ne pas rater :
Oceanic – Climatiseur monobloc réversible mobile 3530 W /12000 BTU
254.99 € 319.99 €
Voir le deal

 

 BD, sélection du mois - SEPTEMBRE

Aller en bas 
AuteurMessage
127

127


Nombre de messages : 2981
Age : 51
Poste au Hand : Responsable des chips et de la bière
Date d'inscription : 14/09/2006

BD, sélection du mois - SEPTEMBRE Empty
MessageSujet: BD, sélection du mois - SEPTEMBRE   BD, sélection du mois - SEPTEMBRE Icon_minitimeMar 31 Oct - 21:38

Orphelins (Les)
Titre : Première Partie
Tome : 1
Scénario : Knittel, Cyril
Dessin : Knittel, Cyril
Couleurs : Knittel, Cyril
Editeur : Paquet


BD, sélection du mois - SEPTEMBRE OrphelinsLes1

Citation :
Par Asceltis
Il était une fois un monde...

Un monde que la nuit ne cessait d'envelopper de son noir manteau constellé d'étoiles brillantes. Bien que très hautes dans le ciel, celles-ci étaient touchées par les gigantesques arbres d'une forêt sauvage qui s'étendait à perte de vue. Ce véritable berceau végétal renfermait jadis deux êtres féeriques uniques : les Orphelins. Privés de parents mais également de compagnie animale, ils passaient leur journée à s'amuser et se taquiner mutuellement. Tous les animaux étaient fascinés par ces créatures et devaient les protéger, sans jamais leur parler. Une seconde d'inattention, un animal qui ne peut refréner son flot de paroles et toute cette belle harmonie insouciante vola en éclat.

La première partie du dyptique Les Orphelins fait partie de ces albums qui touchent au plus profond de soi, au coeur de la part d'enfance qui réside en chacun de nous, sans que l'on sache vraiment l'expliquer. Le conte de Cyril Knittel transporte dans un univers extrêmement poétique à tous les niveaux. Que ce soit le dessin terriblement mignon, les couleurs directes rassurantes et appaisantes, l'histoire émouvante ou les personnages expressifs et attendrissants. Taï et Fene, les deux orphelins à la bouille craquante, touchent par leur naïveté enfantine et leur mélancolique prise de conscience de la réalité. Celle-ci se manifeste par la découverte du monde hors de la forêt et donne lieu à de superbes séquences, presque bouleversantes. Le trait et la mise en couleur n'y sont bien entendu pas étrangers tant ils se marient à merveille au ton du récit. Difficile enfin de parler de l'histoire sans en altérer le plaisir de la découverte. On pourrait simplement voir le récit comme une vision personnelle et féerique du mythe d'Adam et Eve, tant il y a de similitudes.

Graphiquement et narrativement envoûtant, Les Orphelins fait figure de bol d'air, véritable respiration avant l'avalanche de nouveautés de la rentrée littéraire.





Donjon Potron-Minet
Titre : Après la pluie
Tome : -84
Scénario : Sfar, Joann
Dessin : Blain, Christophe
Couleurs : Walter
Editeur : Delcourt


BD, sélection du mois - SEPTEMBRE 56078

Citation :
Par brio
Après la pluie, tome -84* de Donjon potron-minet se situe juste après Crève-coeur, le Donjon Monsters de Carlos Nine consacré à Alexandra, tueuse professionnelle de la Guilde des Assassins et maîtresse du justicier masqué et nocturne d’Antipolis, la Chemise de la Nuit.
Le titre reprend un proverbe météorologique métaphorique et optimiste, comme pour indiquer un point d’inflexion de la saga. En attendant "le beau temps", il pleut effectivement au début du récit, alors que Hyacinthe assiste à l'enterrement de son épouse Elise, tuée par Alexandra. Toujours amoureux d’elle malgré son crime, son sens de la justice lui interdit pourtant de le lui pardonner. Face à cette situation cornélienne, au lieu de soupirer «Va, je ne te hais point» comme Chimène au Cid, notre héros ordonne à ses gardes du corps : «Débarrassez-moi d’elle ! Crevez-lui la gueule.» La suite prouvera que cette interjection était également une forme de litote.

Christophe Blain s’en donne à cœur joie dans une ambiance urbaine apocalyptique, pour son quatrième et dernier Donjon potron-minet : en effet, le dessinateur d’Isaac le pirate a décidé de se consacrer désormais à ses séries personnelles. Un successeur a déjà été choisi pour reprendre cet univers : Christophe Gaultier, qui ne commencera probablement pas avant un an à travailler sur Donjon, le temps pour lui d’achever le feuilleton Guerres Civiles et d'autres projets en cours.

En termes d’intrigue, Après la pluie se révèle riche et éclairant. Outre un focus sur le très étonnant professeur Cormor, l’album contient des réponses à quelques questions essentielles pour comprendre le passage de l’univers très citadin de Potron-minet, dans lequel Hyacinthe semblait être très à l’aise, à celui plus campagnard de Zénith. Bien entendu, ce livre suscite autant de questions nouvelles qu’il ne contient de réponses. Car les habitués du Donjon ne disposent d’aucun repère entre ce volume -84 et le Donjon Monster 1 situé au niveau -4... Laboratoire graphique et atelier de bande dessinée, cette série n’en finit décidément pas d’être passionnante !


-----------
* si cette notation atypique vous surprend, c'est que vous ne connaissez pas encore le Donjon et ses occupants. Pas de panique ! Les entrées de cette saga en trois époques et cinq sous-séries sont nombreuses. Vous pouvez par exemple commencer par le volume 1 Cœur de Canard, le volume -99 La chemise de la Nuit ou le volume 101 Le cimetière des dragons. Mais cela n’a rien d’impératif, n'importe quel autre fera l'affaire et votre initiation. Attention, c'est addictif.




In the clothes named fat
Titre : In the clothes named fat
Tome :
Scénario : Anno, Moyocco
Dessin : Anno, Moyocco
Couleurs : <N&B>
Editeur :



BD, sélection du mois - SEPTEMBRE InTheClothesNamedFat


Citation :
Par Marion N
« C’est un tonneau », « vous ne trouvez pas qu’elle a grossi ? ». Ces mots, Noko Hanazawa les entend tous les jours au bureau. Elle s’y est résignée, jusqu’au jour où elle découvre que son petit ami la trompe avec la splendide et autoritaire Mayumi. Elle décide donc de faire un régime pour devenir mince et belle « comme les autres ». Pourtant rien ne s’arrange bien au contraire. Les vexations et les pièges de sa rivale se font plus cruels, l’homme qu’elle aime la rejette, son corps fond mais en est-elle plus belle ? Est-ce vraiment le bonheur auquel elle aspirait ?

Dans In the clothes named fat, Moyocco Anno (Happy Mania) dresse le tableau peu flatteur d’une société de consommation engoncée dans des standards, des préjugés qui ne laissent place à aucun écart, aucune différence. C’est à travers le rapport au corps et à la nourriture qu’elle pointe les dommages moraux comme physiques infligés par une dictature du paraître, un culte de la minceur absolue.

L’ironie qui teinte le récit lui confère un relent aigre-doux. Confronté à une quête d’identité qui conduit Noko à l’autodestruction, le lecteur est troublé. Qu’elle dévore pour oublier les brimades, qu’elle soit engloutie par la spirale de la culpabilité et de l’obsession de l’apparence, ou que son imagination travaille, il est difficile de ne pas être touché par la détresse de l’héroïne. Par ailleurs, l'impression familière du milieu qui est le sien et des situations qu’elle vit ne laissent pas indifférent.

Le dessin, simple, cru, sans concession ni fioriture, souligne ce que l’héroïne perçoit comme des défauts en elle, ce que les autres montrent du doigt ; on se concentre donc sur sa silhouette ronde qui semble épaissir au début puis sur son affinement progressif qui débouche sur la maigreur cadavérique causée par l’anorexie. L’accent est également mis sur la dent proéminente de sa collègue Tahada qui passe pour folle ou les tronches peu avenantes des indésirables de son bureau relégués dans un coin. Cela contraste avec les corps « normaux » des autres personnages et celui, presque idéalisé, de Mayumi, la belle rivale. Les plans et le découpage accentuent encore cette tendance.

Critique féminine mais pas militante, In the clothes named fat interpelle. Et nous quel habit portons-nous pour nous fondre dans le groupe ?


Marie en plastique (La)
Titre : Première partie
Tome : 1
Scénario : Rabaté, Pascal
Dessin : Prudhomme, David
Couleurs : Prudhomme, David
Editeur :


BD, sélection du mois - SEPTEMBRE 57821

Citation :
Par Jim
Dans la famille Garnier, la tension monte. Emilie et Edouard, les grands-parents, sont comme chiens et chats à longueur de journée. Françoise, leur fille qui les héberge, ne supporte plus cette situation qui se dégrade, véritable gangrène pour son ménage, même si son mari Paul et ses enfants Lisa et Tom prennent sur eux. Et si la goutte qui fera déborder le vase était cette vierge en plastique en provenance de Lourdes qu’Emilie impose sur le téléviseur ?

L'année 2006 aura vu le retour de Pascal Rabaté, attendu depuis 2001 et la fin d'Ibicus, même s’il a signé entre temps le confidentiel Bienvenue à Jobourg. Un retour déjà très remarqué avec Les petits ruisseaux qui rencontre un succès des plus mérités. Avec La Marie en plastique, en collaboration avec David Prudhomme, il signe à nouveau une chronique sociale satirique, son genre de prédilection pour lequel il a un don indéniable. Dans une ambiance rurale, les personnages sont plus vrais que nature, les dialogues sont justes et subtils, et on ne cesse de s’amuser de situations ordinaires mais loufoques et si bien racontées. C’est un album qui se déguste comme du bon vin, jusqu’à ses dernières pages plutôt inattendues qui laissent présager une suite étonnante.

Prudhomme est souvent considéré par ses pairs comme un dessinateur surdoué. Pourtant, force est de constater que s’il y avait eu un autre nom que le sien sur la couverture, celui d'un inconnu par exemple, son dessin n’aurait certainement pas suscité l’admiration. Les proportions sont hasardeuses, les personnages inconstants, il ne viendrait pas l’idée de s’y attarder. Toutefois, il s’avère être d’une excellente lisibilité, totalement au service de la narration. Une fois pris dans l’histoire, on a une réelle impression de faire partie de la famille Garnier et il est impossible de les imaginer différemment. Peut-être est-ce tout simplement ça, le génie.

La première partie de ce diptyque offre une lecture savoureuse qu’il serait dommage de refuser pour une quelconque réticence envers un graphique peu engageant de prime abord. Monsieur Rabaté, merci d’être revenu !



Sirène des pompiers (La)
Titre : La Sirène des pompiers
Tome :
Scénario : Hubert
Dessin : Zanzim
Couleurs : Hubert
Editeur : Dargaud



BD, sélection du mois - SEPTEMBRE SireneDesPompiers

Citation :
Par Léga
Que peut-il bien se tramer entre Gustave, peintre raté décrié par la critique, et la jolie sirène bretonne installée dans son atelier ? Comment le barbouilleur s'est-il transformé, en une seule année, en maître de la peinture ? Et, lorsque l'"Artiste" commencera à parler avec des majuscules, que fera son amante, avide de simplicité et de naturel ?

L'éternel combat entre l'artiste en haut de sa montagne et le "bas-peuple", plus préoccupé d'émotion que de technique, reprend dans cet album qui le présente de manière originale en se mettant à la place du modèle. Difficile en effet de ne pas se prendre d'affection pour la petite bretonne perdue dans Paris et qui se débat entre les mâchoires d'un requin, empêchée de sortir, de vivre, ou même d'admirer les tableaux qui la touchent. Hubert réussit à faire de cet album une attaque en règle contre ceux qui estiment que leur "Art" les place au-dessus du commun des mortels. Pour lui, et pour son héros, cette attitude n'apportera finalement que solitude et malheur.

Zanzim, jeune dessinateur prometteur, signe son troisième album. Dans un style qui pourrait s'apparenter à la "nouvelle vague" des Blain, des Tanquerelle ou des Sfar, il tire son épingle du lot par des moments d'une extraordinaire douceur. Les visages, très expressifs, amènent une bonne dose d'émotions, et sa réinterprétation des travaux des artistes "pompiers" est tout à fait réussie.

Poisson Pilote renoue avec sa vocation initiale, celle qui donne leur chance à de jeunes artistes peu connus et, comme c'est ce que cette collection fait de mieux, c'est un succès. Après le très enthousiasmant Miss pas touche, La sirène des pompiers est la deuxième réussite d'Hubert publiée en quelques mois.




Sang des Porphyre (Le)
Titre : Soizik
Tome : 1
Scénario : Balac
Dessin : Parnotte, Joël
Couleurs : Parnotte, Joël
Editeur : Dargaud



BD, sélection du mois - SEPTEMBRE SangDesPorphyre1


Citation :
Par Léga
Soizik la jeune bretonne découvre sur un cadavre rejeté par la mer un pendentif. Ce bijou la mènera à la rencontre de Gwémon, un jeune garçon qui vit dans une grotte avec sa mère depuis l'écroulement de la demeure familiale. Mais quelle malédiction poursuit la famille du garçon, les Porphyre ? Pourquoi le village entier les hait-il ?

Depuis Sambre, on sait que lorsque Yann revêt le pseudonyme de Balac, c'est pour nous raconter de grandes épopées aux parfums d'amour, de sang et de vengeance. Le premier tome du Sang des Porphyre ne fait pas exception à la règle, posant les bases d'une belle histoire aux accents de légende bretonne. Pas de raccourci hasardeux, pas de fuite en avant, le scénario prend le temps de poser son histoire et de présenter correctement des personnages déjà bien campés et pleins de vie. Cependant, on est loin du simple tome d'exposition, et l'histoire démarre sur les chapeaux de roues dès les premières planches pour ne plus s'arrêter qu'à la dernière, bien forcée. Et le lecteur d'attendre la suite avec impatience.

Cet engouement doit sans doute beaucoup aux superbes dessins de Parnotte, aussi habile dans les personnages joliment croqués que dans les décors soignés. Sa palette de couleurs prend une signification toute particulière lorsqu'il s'agit de faire contraste entre les éléments déchaînés et la douceur de l'idylle naissante, séparant la mer, le monde de la grotte et l'extérieur.

C'est une très belle série qui s'annonce ici, et une aventure à suivre, assurément. En espérant que, ce coup-ci, Balac pourra suivre son histoire jusqu'au bout.
Revenir en haut Aller en bas
 
BD, sélection du mois - SEPTEMBRE
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
YoupLaBoum :: Partie Publique :: Arts :: BD-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser